Négociations commerciales L’industrie agroalimentaire coincée entre le marteau et l’enclume
L’Ania, Association nationale des industries alimentaires, tire la sonnette d’alarme ce 31 janvier 2017. Pourquoi ? À cause des pressions que subissent ses adhérents pris « en tenaille » entre « la montée significative des prix des matières premières agricoles et la poursuite de la guerre des prix de la grande distribution ».
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Dans son communiqué, l’Ania explique que les achats de matières premières agricoles peuvent représenter « près de 55 % du chiffre d’affaires total de l’industrie alimentaire », et jusqu’à 80 % sur certaines catégories de produits. « Extrêmement volatile, le prix des matières premières alimentaires a augmenté de 12 % en 2016 », ajoute l’Ania, citant quelques exemples.
« Le prix du blé tendre a progressé de 16 %, [celui] du lait s’est envolé de plus de 30 %, [celui] du beurre a explosé à +56 %, [celui] du porc a augmenté de 22 %. » Et face à ces augmentations, les négociateurs de la grande distribution « négocient toujours leurs tarifs sur une base déflationniste, niant totalement le contexte économique de leurs fournisseurs. »
L’Ania demande que les négociations en cours « se réorientent vers un cadre plus responsable et plus durable ». « La situation est intenable et particulièrement périlleuse dans certains secteurs agroalimentaires. De nombreuses entreprises sont déjà en proie à des difficultés majeures », alerte Jean-Philippe Girard, le président de l’Ania.
[summary id = "10024"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :